Il était une fois un jardin tout comme les autres. Dans ce jardin vivaient toute une multitude de fleurs. Mais regardons d’un peu plus près...tous les animaux qui vivent en-dessous, dont un tout petit hérisson qui se nommait Léon. Il menait une petite vie normale avec sa famille. Tous les samedis, ils avaient une réunion familiale et cette fois, la mère avait quelque chose d’important à annoncer :
– Nous devrons déménager, car il n’y a plus de limaces ni de vers de terre.
– Mais nous ne pouvons pas partir car Max le chat rôde encore dans les alentours ! s’exclama le père de Léon.
Et voilà que les disputes habituelles reprenaient de plus belle ! Cela finit en un vrai remue-ménage et Léon qui en avait marre de ce raffut, s’enfuit de la maison. Il courut jusque chez lui pour prendre un panier de biscuits fermentés aux vers de terres sans oublier sa casquette rouge pour le soleil. Il prit la direction sud du jardin, se disant qu’il pourrait construire sa petite maison et vivre en paix loin des disputes de sa famille. Arrivant sur une plaine remplie de pâquerettes, il se dit qu’il pourrait construire sa maison … Mais Albert, le complice de Max le terrible, le surprit en train de rêver de sa belle maison Il s’approcha à pas de velours avec son air sournois :
– Que fais- tu là petit hérisson ?
– Je veux construire ma maison pour vivre en paix loin des disputes de ma famille.
– Intéressant… Je te propose un marché, si tu réussis l’épreuve que je te propose, je te laisserai construire ta maison et vivre en paix. Mais si tu échoues, je te mangerai.
Léon, bien embêté, fut obligé d’accepter le marché : il devait sauter de pâquerettes en pâquerettes sans tomber dans l’herbe.
Ce que le chat ne savait pas, c’était que Léon était aussi léger qu’une plume et très doué pour les sauts, ce qui est étrange pour un hérisson ! Léon monta sur la première pâquerette et fila comme l’éclair de pâquerettes en pâquerettes jusqu’à la fin de la plaine. Albert le chat en resta bouche-bée et lui promit de le laisser tranquille. Finalement Léon, qui commençait à prendre confiance en lui, se dit que sa maison ne serait pas assez bien placée et il voulait trouver un endroit bien plus joli et agréable, plus coloré. Il prit alors la direction du parterre de tulipes. Arrivant sur place, il rencontra Pénélope la rose au cœur de pierre.
– Que fais-tu sur notre terre, sale petit hérisson ?
– Je veux construire ma maison pour vivre en paix loin des disputes de ma famille.
– Intéressant ... Je te propose un marché, si tu réussis l’épreuve que je te propose, je te laisserai
construire ta maison sur mon territoire .Mais si tu échoues, j’envahirai la maison de tes parents de ronces !
Léon, à nouveau bien embêté, accepta le marché : il devait atteindre les pâquerettes en passant par les ronces qui jonchaient le parterre. Ce que la rose, qui était méchante mais un peu bête semblait ignorer, c’est que Léon ne craignait pas les piquants ! Il traversa avec une grande facilité les ronces et remporta l’épreuve.
Léon après avoir remporté tant d’épreuves, se dit qu’il pourrait affronter Max le chat en personne. Il partit donc pour la caverne Max le chat. Arrivé devant la caverne der celui-ci, il prit son courage à deux mains et y entra. Il aperçut Max le terrible chat en train de dormir. A pas de velours, il s’approcha près de lui. A ce moment-là Max le chat se réveilla et quand il vit Léon, il se mit en colère.
– Que fais-tu là, sale boule piquante ? Sors d’ici sinon je te dévorai tout cru.
– Avant de me manger, manger ça d’abord. Léon lui tendit un gros rat puant.
Max se jeta sur le rat sans faire attention à Léon qui, très rusé, se mit en boule et se rua sur le chat. Effrayé et tout endolori, Max s’enfuit en courant.

Finalement, Léon revint chez lui et fut accueilli comme un héros par toute sa famille, car Max le chat n’osera plus jamais revenir dans leur jardin !